J’ai découvert le magnifique film « l’art d’accoucher » de Sandra Ducasse pendant un ciné-débat; Ce film a fait écho à mes deux expériences d’accouchement à l’hôpital; J’aurai vraiment souhaiter donner naissance à mes enfants à la maison surtout pour mon deuxième garçon mais je n’ai pas pu; D’autant plus que pour mon deuxième fils, j’ai été déclenchée car je faisais de l’hydramnios; J’ai été très frustrée d’accoucher encore une fois à l’hôpital car je ne pouvais choisir qui allait m’aider à mettre au monde mon bébé, me conseiller…. J’ai subi les événements, la situation; Ils y avaient des personnes bienveillantes, d’autres beaucoup moins et il fallait s’en accommoder; A l’hôpital, le personnel tourne beaucoup la nuit, le jour; Chacune a sa propre façon de faire, de penser; Lorsque nous ressortons de celui ci, nous sommes perdus, ayant presque perdus une partie de nous même que nous avons laissé là bas, un événement magnifique mais vécu dans des salles froides, austères, lumineuses, médicalisées, jamais nettoyées sur le plan vibratoire; Dans cet hôpital, y règnent la mort, la maladie, les souffrances, la vie….Trop de choses pour une maman, un papa, son bébé qui ne demande juste qu’à se rencontrer, se découvrir, prendre du temps, se sentir bien en sécurité… A la maison, tout y est, notre lit parfumé à notre odeur, nos enfants s’ il s’agit d’un deuxième enfant ou troisième, nos fleurs, notre jardin, nos senteurs, nos ondes positives, nos animaux et bien sûr notre mari s’il peut être très présent les premiers jours… c’est l’accord parfait pour vivre sereinement ce moment unique, cet instant magique qu’est la naissance et que personne ne peut nous voler; Faire le choix de la personne qui mettra notre bébé au monde, la sage femme en qui nous avons confiance et éventuellement être accompagné d’une doula est important à mes yeux; Je ne repousse pas l’hôpital en cas d’accouchements difficiles mais faute de temps, les sages femmes et les gynécologues médicalisent beaucoup l’accouchement; Au lieu de se connecter à la maman afin de l’aider à franchir ce cap, la connexion est froide sauf cas rares et le travail est très sérialisé…. L’impression d’être un numéro qui doit accoucher et quelques heures plus tard, nous sommes trois, moi le bébé et le papa! Nous remontons dans notre chambre avec des félicitations et voici une autre équipe pour vous accueillir!
J’ai lu aussi ce livre très riche de Frédéric Leboyer qui accorde une grande importance au bébé pendant cet accouchement car lui aussi, ce petit être subit pleins de choses telles que la lumière, les bruits forts, le défilé de personnes, le processus très répétitif après la naissance; Un cordon qui une fois sorti est coupé avant même que la maman se remette de ses émotions; Frédéric compare cela à une machine sur laquelle on vérifie que tous les boutons marchent et qu’elle fonctionne bien à la sortie;
Si le bébé hurle, c’est que tout va bien! Tout le monde est rassuré, par contre le ressenti de la maman, du papa, du bébé, c’est une autre étape qui se déroulera après; J’entends chaque jour des horreurs à propos d’accouchements à l’hôpital qui se déroulent mal et je me demande mais pourquoi continue t-on? Pourquoi certaines personnes continuent t-elles à travailler dans ce domaine alors qu’elles ne sont pas du tout faites pour cela, pourquoi devons nous les subir?
Ces dernières années, il y a eu cette belle évolution, les maisons de famille qui sont entre l’accouchement à la maison et l’accouchement à l’hôpital.Je souhaite de tout coeur que l’on aille dans ce sens afin d’offrir à chaque maman, chaque papa et au bébé un moment inoubliable qu’ est celui de la naissance;
Certaines ont vécu des traumatismes à l’hôpital et peu en témoignent car elles veulent oublier… Pourtant, les choses se répètent dans le temps et s’empirent; Un accouchement traumatisant et des séquelles physiques et morales coûtent beaucoup plus chers que si ce dernier avait été digne et dans la plus grande bienveillance! Les blessures psychiques et physiques qui font suite sont généralement traitées par d’autres professionnels ayant plus de temps, plus à l’écoute, ces derniers sont souvent là pour « réparer »!